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["intr. Halsband/Grundy: L.M. composed this spirited feminist essay in the form of a letter while living in Avignon (1742-6) [...]\n\nincipit:\np. 165\nVous me faites bien de l'honneur (Mademoiselle) de penser à moi, dans un [sic] situation aussi heureuse que la vostre, et parmi des Illustres qui doivent vous donner beaucoup de mepris pour nous autres miserables vivants. [...] \nJe vous croies a pressent assez degagée des Prejuges pour souffrir mesme la Critique de vos oeuvres sans impatience, et vous me permettrez de dire librement que vos raisons pour prouver vostre These\n\n'Feminae christianae convenit studium Litterarum'\n\n166\nme semblent quelque fois assez foibles, et toujours debitées d'une facon seche et scholastique. Il est vrai que vous pourriez vous excuser de vous estre servie de les termes de Pedant par la mesme raison que vous avez porté un fraise; c'etoit la mode de vostre Temps d'avoir l'esprit et le Corps guindé, et il faut respecter, mesem se conformer, a la sottise Publique. ce siecle nous aprende a regarder toutes choses dans une vûe Politique, et c'est par la que je pretendrois prouver que la Science est tres necessaire aux Femmes. Il est sûr que pour peu qu'on sache, on commence á douter, et que la Doute inspire naturellement la Modestie, vertu qui a toujours été recommandée au sexe et dont il ne se pare guere, dpuis qu; on l'eleve dans une ignorance si crasse qu'il lui suffit de marmoter des Pâtes nôtres [sic], pour se croire inspiré du Ciel, et par consequent digne de tout regler chez elles, de mepriser leur Maris, et de mailtraitter leur Domestiques. J'ose avancer hardiment que la Conduitte de la plûspart des Femmes fait plus de mal que du bien. [...]"]
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