Notes |
['[..] La journée d’aujourd’hui s’est passée à travailler. Un laquais nous lisait Zaide. Ah mon Dieu, que je trouve cela beau. Je n’avais lu que l’intrigue. J’en vois l’échafaudage. Que le coeur y est bien suivi sans que l’affectation du style vous dise de la part de l’auteur: Voyez comme je suis naturel. Qu’il est simple et noble, ce style! Que les caractères sont vrais sans être frappés! Enfin je le trouve charmant. Je compte par ce petit éloge rendre hommage au Dieu du goût et de l’amitié.\n\n[Mais quelques jours plus tard, la déception se manifeste:]\n[...] On a achevé Zaïde. Il s’en faut bien que je ne trouve la suite comme j’avais trouvé le commencement. Consalve est si sot qu’on voudrait le souffleter. Une bégueule qui meurt pour un homme qui ne l’a jamais aimée, passe encore pour un infidèle. Enfin, cela est si roman que je ne l’aime plus.\n[Devaux s’en déclare “outré” (I, p.120)].\n\nlettre 1010 t.VII p.462\n12 juin 1746\n[..] Crois-tu que l\'on pourra le tirer de la foule, et le placer au-dessus du Siege de Calais et a cote de Pamela, qu\'on pourra dire: "Cela ne vaut pas Zaide, mais c\'est un joli ouvrage" ? [..] \n(SvD03)']
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