La Nature et l'Art WORK

Title La Nature et l'Art
Is same as work La Nature et l'Art
Author Unknown translator (to be identified)
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Date 1797
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Type WORK
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Notes ["par cat. collectif des bibliothèques fr.\ndans bibliothèque de Dole\n\nAvis de l'éditeur de cette nouvelle traduction:\nTrois motifs nous ont engagé à faire une nouvelle traduction de ce roman. Le premier, la réputation justement méritée de l'Auteur de SIMPLE HISTOIRE; le second, le but vraiment moral de cet ouvrage, et le troisième, parce que les Traducteurs de l'édition de Genève ont tronqué dans beaucoup d'endroits le sens des idées de l'Auteur, et en outre parce que cette édition étrangère est remplie de fautes, non seulement de style, mais encore de langage\n\nChapitre premier (t.I p.5)\nWilliam et Henri, jeunes gens qui n'avaient pas encore atteint leur vingtième année, deux frères, enfants d'un boutiquier de la campagne mort insolvable, pleins d'espoir de se procurer par leur industrie une modique subsistance, partirent à pied de leur ville natale pour se rendre à Londres, et cela dans un temps où les poètes louaient la noblesse de l'Angle-/\n6\nterre comme la protectrice des arts, et où toute la nation la regardait comme enthousiaste de la musique.\n[...]\nChapitre II (t.I, p.10)\nA peine Henri et William eurent-ils passé trois semaines à Londres, ce théâtre du luxe, des richesses et de la fortune, qu'ils n'osèrent plus se promettre ce qu'ils croyaient cependant mériter un moyen assuré de subsister. Bientôt l'expérience leur apprit qu'un gagne-pain permanent et sûr n'est que la bonne fortune d'un petit nombre de ceux qui sont dans le besoin. Aussi, pendant le cours d'une année, ils n'eurent jamais l'inattendu bonheur d'un dîner ou celui d'un lit, sans éprouver de vifs mouvements de reconnaissance pour cette providence qui avait daigné leur accorder une telle faveur. Quelques livres, quelques écus gagnés par hasard dans le /\np.11\nvoisinage de leur demeure, voilà quel [SIC] était leur unique ressource.\n[...]\n13\nLecteur, je ne te tiendrai pas plus longtemps en suspens sur le genre de ce mérite. Henri savait jouer du violon.\nCh. III (p.14)\nDès qu'on apprit qu'Henri jouait très bien du violon, il fut invité dans plusieurs maisons, dont aucune autre qualité n'aurait pu lui ouvrir la porte\n\nCh. XX (129)\n[..Rebecca] Elle lisait. - Plus souvent encore elle reflechissait. La lecture des meilleurs livres de la bibliotheque de son pere lui avait appris a penser, et ses propres reflexions a souffrir les dedains, les mortifications, l'oubli, avec douceur et patience, plutot qu'a s'en venger avec aigreur et colere. \n[...]\nCh. XXI (134)\n[..]\nLecteur d'un rang eleve, si tu regardes comme indignes de ton interet les passions qui agitent l'ame des classes inferieures du genre humain, jette cette petite histoire; car Rebecca Rymer et Hannah Primrose en sont les heroines.\nMais toi, lecteur sans prejuges,/\n135\ndont le rang seul ne captive pas l'attention, mais qui consideres tous les hommes comme dignes de t'interesser, toi qui penses qu'il y en a quelques-uns qui ont du naturel sans instruction, de la delicatesse de sentiment sans les avantages du commerce du monde; un honorable orgueil de coeur sans la noblesse du sang, et du genie sans art pour le rendre plus brillant. Lecteur non prevenu, peut-etre hasarderas-tu de lire cette histoire, pensant qu'elle est digne de ton attention, comme l'herbe sauvage de la foret reclame l'interet du botaniste, aussi bien que la plante qui fait l'ornement des jardins.\n[..]\nCh. XXII (157)\n[..]\nLa pauvre Hannah avait appris a lire comme beaucoup de jeunes gens apprennent le latin. Le temps de l'instruction avait ete si court et son maitre si peu habile, qi'il lui fallait au moins une semaine pour ecrire une lettre de dix lignes, et un mois pour en lire une de vingt. Mais comme celle-ci interessait vivement son coeur, l'imagination supplea a la science, et, au bout de quinze jours, elle parvint a dechiffrer les mots que voici:\n[...]\n(158)\nQui aurait vu l'ignorante Hannah travailler jour et nuit pendant deux semaines a dechiffrer tous les mots de cette lettre, qui aurait connu toutes les sensations vives et delicates que chacune de ses phrases lui faisait eprouver, aurait ete saisi d'admiration et de surprise.\n[..]\nCh. XXIII (164)\n[..]\nResolu d'aimer Miss Sedgeley dont il n'aimait pas la figure, William chercha a eteindre dans son coeur ces restes d'affection, de pitie meme qu'il eprouvait pour Hannah, cette belle, cette infortunee, cette trop sensible amante. Il forma le projet de s'elever a une dignite du haut de laquelle il pourrait contempler avec mepris les douleurs de cette femme faible, sensible et sans principes. Des liaisons, du credit, des richesses, des honneurs; que de motifs puissants a un tel mariage! Mis en balance avec la reputation et la gloire, le bonheur domestique paraissait a Wiliam de bien peu de valeur. Devoir son elevation a un noble, le parent de son epouse, c'etait /\n165\npour son ame servile bien plus glorieux que de l'obtenir par ses talents ou par son merite.\nDe prtendus egards et une veritable indifference, quelquefois meme le degout, voila ce qui preceda l'union de Mlle Sedgeley avec M. Norwynne. C'etait un mariage qu'on appelle de PRUDENCE: quels autres sentiments pouvait-il inspirer? On resolut de le celebrer pendant l'ete au chateau d'Anfield.\nWilliam fut alors introduit dans tous les cercles du bon ton. Son ame ambitieuse fut captivee toute entiere par la magnificence et la grandeur. Il ne pensa plus qu'aux places, aux pensions, aux titres, aux equipages. Ferme, habile et infatigable dans la poursuite des honneurs, il ne negligea aucun des moyens de se distinguer; il pensa a orner son esprit./\n166\nMais dans cette succession de plaisirs et d'etudes, il ne se plaignit plus a Hannah du grand nombre de ses affaires. Une fois, elle avait trouve cruelle cette lettre ou il s'excusait de l'avoir negligee; elle commenca enfin a penser qu'elle etait bien tendre, car il n'eut plus le loisir de lui en ecrire une autre. Hannah, avec le plus vif empressement, avait tout essaye pour lui faire une reponse digne de lui, et qui ne diminuat rien de l'idee qu'il avait de son esprit, auquel il avait souvent donne des eloges.\nO William! [...]"]
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Nature and art Elizabeth Inchbald